JODHPUR
Notre journée entre Udaipur et Jodhpur était longue, et nous sommes content d’arriver.
Il est 19h, quand notre chauffeur nous dépose devant l’hôtel qu’il nous conseil : le Geeta Mahal Hôtel.
Nous lui faisons confiance, et s’installons dans notre chambre après avoir légèrement discuté avec le propriétaire.
Première impression : la chambre est grande, très propre, et tout est neuf. La salle de bain également (ça nous change !).
L’hôtel ressemble à un manoir réaménagé, tout est en vielles pierres apparentes, les fenêtres sont multiples et petites, et la décoration pourrait nous faire penser que nous sommes dans un musée !
Nous nous y sentons bien, et allons diner sur le roof top, au restaurant de l’hôtel.
Depuis ce dernier, nous apercevons le fort de Jodhpur qui surplombe la ville d’un coté, et, de l’autre coté, au loin, nous distinguons le palais du Maharaja.
Nous partons nous coucher, la journée de route et de visite nous a épuisé.
– GANESH FESTIVAL bis
Et oui, il n’y a pas que à Udaipur que les Indous fêtent le Dieu à tête d’éléphant !
Ici aussi, et nous nous retrouvons en plein dans les processions de bon matin, alors que nous voulions simplement aller visiter la ville et la tour de l’horloge.
Nous nous laissons embarquer par la musique et la foule en folie.
Certains groupes nous incitent à venir danser avec eux, ce que fait Allan. Tous contents de recevoir un européen dans leur groupe, ils deviennent un peu agité, bousculant Allan, et le soulevant sur leurs épaules.
Heureusement tout se passe bien, et Allan prend plaisir à danser avec eux !
Quelques mètres plus loin, nous recevons sur nous un nuage de poudre violette, et en l’espace d’une seconde nous sommes coloré de la tête aux pieds !
Nous continuons à avancer avec eux, et un nouveau groupe nous invite à danser. Nous y allons tous les deux cette fois, mais rapidement Camille envoi balader les mains d’un garçon et sort du groupe, énervée.
Un des garçons vient nous voir et nous demande ce qu’il se passe. Nous lui expliquons alors que nous sommes là pour nous amuser et pas pour se faire toucher par des garçons en manque d’affection féminine… Le jeune homme s’excuse alors à la place de son ami, et dit qu’il comprend qu’on soit en colère.
Mais cela ne nous donne tout de même pas envi de retourner avec eux.
Nous prenons nos distances maintenant, et continuons de regarder les processions mais de loin.
Il n’y a peut être qu’un seul petit plaisantin parmi tous ces gens, mais Camille n’a aucunement envi de retenter l’expérience (d’autant plus qu’il n’y a pas été de main morte, et qu’il lui a fait mal).
Nous sortons un peu des rues animées, pour nous rendre sur la place de l’horloge.
En son centre, trône, comme son nom l’indique, une grande tour surmontée d’une horloge, visible des 4 coins de la ville si l’on prend un peu de hauteur.
– LE FORT DE JODHPUR
15min à pied depuis l’hôtel nous suffisent à monter jusqu’au fort (compter bien 20min avec un rickshaw).
La montée est raide, mais les écureuils et les petits singes nous amusent sur notre passage et nous fait oublier la chaleur.
Arrivés devant l’entrée, nous nous rendons compte que l’entrée au fort est de 500 roupies -6€70- par personne, et qu’il faut également payer le moindre appareil photo/caméra… On approche de la fin du voyage, il faut faire attention à nos finances malheureusement.
Nous avions été déçu du palace de Udaipur, nous n’avons pas envi de tenter l’expérience à nouveau. Nous ne payerons donc pas pour visiter ce fort.
Mais avant de redescendre, nous remarquons que nous pouvons nous faufiler sur le coté du fort.
Nous y allons donc (autorisé ou pas, rien n’est inscrit alors nous fonçons !)
Nous sommes seuls, et nous longeons le bas de la forteresse, jusqu’au moment où nous nous retrouvons à coté d’un réservoir d’eau, qui nous donne envi de nous y jeter tellement la chaleur est lourde !
Nous avons l’impression de faire quelque chose de mal, nous sommes vraiment tout seul, et nous ne savons pas si c’est autorisé…
Nous comprenons finalement que nous ne pouvons pas aller plus loin au moment ou nous nous retrouvons face à une grille fermée à clé.
Mais nous ne sommes tout de même pas venu jusqu’ici pour nous voir bloquée l’accès à cause d’une simple grille en ferraille ! Nous escaladons donc, et nous nous retrouvons de l’autre coté du fort, face à la ville bleue, et c’est ici même que nous réalisons d’où lui vient son nom.
La ville bleue. En effet, la plupart des maisons sont peinte en bleue (cela indiquait auparavant la provenance d’une certaine caste), mais le bleu protège aussi de la chaleur et des moustiques !
On se pose en haut d’un mur, et l’on reste là quelques instant, profitant de ce spectacle coloré que nous offre la ville.
Seul les klaxons des rickshaws se font entendre.
Nous profitons de se moment de solitude, c’est rare ici en Inde !
Après un moment de calme, nous décidons de retourner dans la tempête. Et nous décidons cette fois ci de repartir par la route (mais à pied) puisque sur la route pour redescendre en ville se trouve un temple de marbre blanc.
Nous ne payerons pas l’entrée (inutile d’après le propriétaire de la guest house, surtout après être passé par le temple de Ranakpur), mais nous le regarderons de loin, perdu au milieu de la verdure. Il est tout de même très beau !
Un point d’observation nous permet même de comprendre l’étendue de la ville bleue, et, par beau temps, nous arrivons également à voir le palais du Maharaja (visible également depuis le roof top de notre hôtel).
Pour redescendre en ville, nous arrêtons cette fois-ci un rickshaw. Le soleil tape fort, et redescendre à pied serait de la folie, nous ne nous sommes pas protégé.
– LA VIEILLE VILLE
De retour à notre hôtel, nous partons nous balader aux alentours. Il ne nous reste que quelques heures à passer à Jodhpur, nous voulons en profiter.
Nous partons, et gardons les yeux ouverts. L’Inde réserve parfois de belles surprises.
Nous prenons la direction du bassin de rétention d’eau de la ville. Ce dernier n’est clairement pas fameux, mais d’ici, nous avons une vue magnifique sur le fort surplombant tout Jodhpur.
Cependant, nous sommes dans un endroit vraiment trop bondé, nous avons envi de partir à la découverte des ruelles non touristiques.
Nous cherchons donc à nous perdre dans la vieille ville, et nous finissons par y arriver !
Non loin de l’hôtel, nous marchons, prenant une fois à droite, une fois à gauche, sans vraiment aller quelque part. Nous flânons, et nous trouvons ce que nous voulions : l’Inde, sans touriste, avec de jolies scènes de vie et des personnes authentiques.
Du bleu, du bleu et encore du bleu. Cette couleur est omniprésente, allant même jusqu’à en recouvrir les motos !
Certaines maisons sont ouvertes, des ouvriers y travaillent, nous regardent, et nous lancent des sourires expressifs !
Nous avons parfois du mal à passer le long d’une ruelle pour cause d’embouteillage de vaches !
Le soleil commence à descendre, et la fraicheur arrivante fait réellement du bien. Nous décidons de retourner à l’hôtel, et d’aller profiter du roof top pour regarder notre dernier couché de soleil sur Jodhpur.
Ce soir, tard, nous avons un train direction Jaisalmer.
JAISALMER
Direction le désert ! Par quel moyen ? Et bien en train pour ne pas changer et en classe « sleeper », donc avec des lits simple. Malheureusement, nous avons les lits du bas, et la fenêtre, ouverte, ne veut pas se fermer… ce qui veut dire que nous nous faisons ensabler toute la nuit !
Et oui, à l’approche d’un désert on trouve du sable non ? Et ce sable aime bien venir fouetter la figure du passager du lit du bas lorsque la fenêtre est ouverte !
Nous arrivons donc à Jaisalmer en ayant passé une nuit quelque peu sablée 😉
Une fois sortie du train, la chaleur se fait de plus en plus ressentir, des odeurs acres et piquantes nous montent au nez. Un homme nous interpelle pour nous faire monter dans son rickshaw, un autre nous redemande la même chose une seconde plus tard, puis un autre encore.
Un petit garçon nous demande l’aumône suivit d’une femme tenant un bébé dans ses bras.
Il est 5h45 du matin quand nous arrivons à Jaisalmer, est la chaleur est pesante au même niveau que le regard de tous ces indiens autours.
La nuit que nous avons passé fait que nos sacs sont de plus en plus lourds.
Pour 5h30 de train, nous vous conseillons de le faire de jour si vous en avez l’occasion !
Il n’y a pas de doute, le sable omniprésent tout autour de nous nous confirme que sommes bien arrivés dans un désert.
À Jodhpur, nous avions réservé une excursion en chameau, un chauffeur devait venir nous récupérer directement à la gare à notre arrivée. Nous le cherchons désespérément, mais l’arrivée tardive (oui, 5h45 c’est tard ici… nous devions arriver à 4h45) nous laisse présager que notre chauffeur est rentré chez lui.
Après 30min d’attente, notre sauveur arrive enfin et nous amène jusqu’à notre hôtel, où une chambre et une salle de bain nous attendent !
Et oui, cette excursion nous permet d’avoir, en arrivant, une chambre gratuite pour se reposer de la nuit de train avant de partir pour le désert vers 14h, et surtout, l’hôtel offre une vue magnifique sur le fort de Jaisalmer !
Après un repos bien mérité et un bon petit déjeuné face au fort, nous prenons la route avec Fatan, notre guide pour l’expédition.
Nous montons en 4×4, seul. Aucun autre client ne sera avec nous ! Une aventure en privée, rien que pour nous 🙂
Avant d’arriver dans le vif du sujet avec nos amis les chameaux, Fatan nous fait découvrir un village fantôme.
Ce dernier était autrefois habité, mais il a été laissé à l’abandon, les habitants préférant vivre en ville plutôt qu’ici, éloignés de tout.
La visite est rapide, et nous remontons à bord de notre bolide.
Nous passons prés de plusieurs petits villages musulmans, fait de cases en terre pour la plupart. Nous croisons quelques enfants nous demandant des bonbons, mais nous n’avons rien sur nous malheureusement.
Le deuxième stop se fait prés d’un lac. Ce dernier servant, un peu moins aujourd’hui, d’eau douce pour la toilette, la vaisselle, la lessive ou encore pour remplir des bidons pour boire, tout simplement. L’eau y est soit disant potable d’après ce que nous raconte Fatan, mais en regardant la couleur et les centaines de milliers de grenouilles y vivant, nous avons du mal à y croire.
En voyant toutes ces grenouilles, on explique alors à notre guide que la plupart des français baveraient devant tout ça : les cuisses de grenouilles se mangent en France !
Fatan éclate alors de rire, et se moque des français : « mais il n’y a rien a manger la dedans, comment faites-vous ? ».
Et nous aussi on se pose la question : cher ami français, comment faites vous pour aimer les cuisses de grenouilles !!!!!! 🙂
Avant de repartir, Fatan se rempli une grande bouteille d’eau.
En remontant en voiture, nous remarquons deux gros bidons d’eau… nous espérons qu’ils n’ont pas été rempli ici avant notre arrivée… Nous verrons bien demain 🙂
Après 30 minutes de voiture, nous arrivons enfin prés des chameaux !
Ils sont grands, ils sont beaux, ils ont l’air super gentils ! Nous avons hâte d’aller à leur rencontre.
– EN CHAMEAU DANS LE DESERT DU THAR
Nous faisons connaissance avec nos chameaux : nous en avons un chacun.
Camille monte sur le dos de Jessy et Allan sur celui de Mister India.
Notre chamelier notre explique alors qu’il faut bien se tenir lorsque le chameau se relève, car « ça bouge un peu » nous dit-il… et en effet ca bouge même beaucoup ! Nous restons bien cramponné, et nous voilà perché à 2m du sol, les pieds dans le vide, sur l’animal mythique de tous déserts !
Et c’est parti, 1h30 de chameaux à travers le désert aride pour se rendre sur les dunes de sables, où nous passerons la nuit.
Un deuxième chamelier nous rejoint en plus de Fatan. Nous voilà maintenant entouré de notre guide et de deux chameliers. Tout ça pour nous ! C’est royal.
1h30, mon dieu que c’est long sur le dos d’un chameau ! Nos adducteurs en prennent un coup ! Rester les jambes écartées sur un chameau qui nous trimbale dans tous les sens n’est pas vraiment ce que nous avions imaginé.
Mais nous nous y habituons, même si nous sommes content d’arriver et de poser enfin les pieds au sol.
Le soleil est sur le point de se coucher, nous prenons donc un peu de distance avec nos guides, et allons se poser derrière une dune, pour apprécier le moment juste tous les deux.
C’est parfait. Que ces instants sont magiques ! De magnifiques dunes, un sun set sublime, des chameaux et nous deux !
Nous en prenons plein les yeux.
À notre retour au « camp », les chameliers nous ont préparé un canapé-lit avec des couvertures, des coussins et de quoi prendre l’apéro : du Tchai (thé indien avec du lait, du sucre et du gingembre).
Ils nous ont même cuisiné de quoi grignoter avant de manger : des chips de riz et du choux blanc frit. Un vrai régal.
Le feu pour cuisiner éclaire un peu notre campement puisque la lune a décidé de ne pas faire son apparition tout de suite (ce qui nous permet par contre de pouvoir voir pleins d’étoiles).
Après un bon repas à ciel ouvert et cuisiné sur place, c’est l’heure de la vaisselle. Et comme il n’y a pas beaucoup d’eau dans le désert, et bien on doit laver avec ce que l’on trouve en abondance ici : le sable !
Camille donne un coup de main, et en effet, le sable lave plutôt bien 🙂
Le feu commence tout doucement à s’éteindre, et les jeunes chameliers se mettent à chanter et jouer de la musique en tapant sur un bidon d’eau et une poêle.
Le tout en regardant les étoiles. Cette soirée est vraiment parfaite !
Après avoir profiter comme il se devait de ce ciel étoilé, la pleine lune fait enfin son apparition !
Nous n’avons pas de mot. Aucun mot ne peut décrire ce que nous ressentons à ce moment précis !
Le satellite de la terre vient éclairer petit à petit notre campement, nous laissant apercevoir les petit renards des sables curieux et attirés par la présence humaines.
Mais ces derniers sont vites chassé par des chiens sauvages qui campent, eux aussi, avec nous.
Fatan nous explique qu’il est plutôt rare d’apercevoir ces animaux d’aussi prés, et que nous avons de la chance !
Nous finissons notre soirée, des étoiles pleins les yeux. Deuxième nuits à la belle étoile depuis le début de notre voyage, et nous ne la faisons pas n’importe où : en plein milieu du désert du Thar, en Inde !
C’est également la première nuit dans ce pays que nous passons au calme, sans le moindre bruit autour de nous, et rien que ça, ça vaut le passage dans le désert 🙂
Nos yeux se ferment doucement, nous laissant partir dans de merveilleux rêves.
– UN MATIN PAS COMME LES AUTRES
Et oui, en ouvrant les yeux nous prenons conscience que nous venons de passer une nuit à la belle étoile dans un désert ! Nous n’avons jamais aussi bien dormi depuis notre arrivée dans ce pays !
Nos guides nous ont déjà préparé le petit déjeuné, et nous le prenons tout en regardant le soleil se lever derrière les dunes, que demander de mieux !
Après s’être régalé, Allan part avec les chameliers chercher les chameaux prés des buissons. Ils y ont passé la nuit attachée (mais avant notre réveil, les chameliers sont parti les détacher, histoires de les laisser gambader une heure ou deux avant de repartir).
Son retour sur les dunes, chameaux en laisse, avec le soleil derrière est digne d’un film ! Un instant magique qu’il a réellement savouré.
Avant de les rééquiper, nous les nettoyons. Et oui, ces grandes bêtes sont allés se promener toutes seules et se sont fourrés dans des endroits piquants ! Il est hors de question de les rééquiper sans retirer tout ce qu’il pourrait les blesser par la suite !
Camille s’en charge ! Avec un bout de bois, elle frotte tout le chameau, et retire la moindre brindille qui pourrait gêner sa monture.
Les voilà maintenant tous propres, et il est temps de repartir.
Nous passons de nouveau 1h30 sur nos chameaux, et nous en profitons : ce sont nos derniers instants avec eux !
Nous avons entendu dire que certaines agences ne traitaient vraiment pas bien leurs chameaux, donc avons donc été très vigilant quant aux nôtres !
Ils ont à boire régulièrement (même si ils sont capable de rester 7jours sans eau), ils sont nourris si ils n’y a rien dans la nature, ils sont laissé en liberté absolue plusieurs heures par jour, ils sont nettoyé et brossé tous les matins, et ils sont choisis en fonction de la morphologie de la personne qui les montent (une personne lourde aura un chameau bien plus costaud qu’une personne toute petite).
Nous vous recommandons vivement de passer par notre agence si vous êtes intéressé par une virée dans le désert à dos de chameaux !
Voici leur page Trip Advisor.
Nous rentrons à l’hôtel, et Fatan nous explique alors que nous avons la possibilité de profiter de la chambre et de la salle de bains encore quelques heures avant de repartir prendre notre train pour Jaipur, la ville rose.
À très vite pour de nouvelles aventures.
Allan & Camille